Depuis les 1960, les récits et les romans de Mikhaïl Boulgakov ont été publiés et republiés, traduits et retraduits. Mais son théâtre et ses livrets d’opéra restent en France un domaine largement inexploré, secret. Sait-on qu’il a écrit quatorze pièces dont cinq seulement ont été jouées de son vivant ? Sait-on qu’il a travaillé comme metteur en scène aux côtés de Stanislavski et qu’il a même été acteur au Théâtre d’Art ? Sait-on qu’après l’interdiction de son Molière en 1936, il s’est réfugié au Bolchoï, autre vitrine de l’art officiel où il a écrit sa dernière pièce, sur la jeunesse de Staline ?
L’objectif de cet ouvrage est de présenter l’œuvre dramatique de Boulgakov en analysant sa genèse et ses variantes, de reconstituer le parcours théâtral complexe d’un écrivain frappé d’ostracisme, mais qui a jusqu’au bout allié prolixité et polyvalence de l’écriture.
C’est bien parce que « les manuscrits ne brûlent pas » que ce livre a pu être écrit : le plaisir est grand d’avoir accès aujourd’hui à des textes longuement interdits et que l’on a retrouvés accompagnés de documents très peu artistiques : comptes rendus de mouchards de la Guépéou, rapports des membres du Politburo et des censeurs du Parti.
En Boulgakov coule le sang d’un écrivain doublé d’un homme de théâtre. Classique littérature incontesté, il a sa place, aussi, dans l’histoire de l’écriture et de l’art dramatique russes.
L’objectif de cet ouvrage est de présenter l’œuvre dramatique de Boulgakov en analysant sa genèse et ses variantes, de reconstituer le parcours théâtral complexe d’un écrivain frappé d’ostracisme, mais qui a jusqu’au bout allié prolixité et polyvalence de l’écriture.
C’est bien parce que « les manuscrits ne brûlent pas » que ce livre a pu être écrit : le plaisir est grand d’avoir accès aujourd’hui à des textes longuement interdits et que l’on a retrouvés accompagnés de documents très peu artistiques : comptes rendus de mouchards de la Guépéou, rapports des membres du Politburo et des censeurs du Parti.
En Boulgakov coule le sang d’un écrivain doublé d’un homme de théâtre. Classique littérature incontesté, il a sa place, aussi, dans l’histoire de l’écriture et de l’art dramatique russes.
► Le théâtre de Mikhaïl Boulgakov
de Marie-Christine Autant-Mathieu